Création de sculptures en bronze
Les bronzes commandés par Margot PITRA et réalisés par les Fonderies Chapon et Gaillard (BBC) sont des éditions d’Art numérotées de 1 à 8 et 4 E/A ( 4 épreuves d’Artistes selon la tradition) , ce ne sont pas des bronzes manufacturés. L’artiste est présente pour chacune de ses oeuvres, à la retouche des cires et la ciselure.
Voici les principales étapes de réalisation d’un bronze d’art :
Le Moule Élastomère
A partir du modèle original en terre cuite fourni par l’artiste, le moulage consiste à prendre une empreinte en réalisant un moule constitué de 2 parties ou plus selon la complexité de la forme. Il comporte des plans de joints très fins et précis.
Ensuite est appliqué au pinceau plusieurs couches de silicone sur la sculpture. Cette matière permet d’épouser fidèlement toutes les formes et reliefs de l’œuvre.
La Cire Perdue
On estampe ensuite au pinceau à la cire chaude la partie négative de l’œuvre dans le moule.
On referme le moule puis on le remplit intégralement de cire pour former une couche de 3 à 4 mm d’épaisseur qui correspondra à l’épaisseur du bronze.
Après refroidissement, on démoule à nouveau et on découvre le modèle en cire. On retouch alors le modèle en cire afin d’effacer les coutures le long des joints du moule.
Le Moule Carapace
La mise en œuvre se déroule en 2 opérations :
Il faut d’abord estamper sur le modèle en cire de couler la couche de contact qui sert à reproduire fidèlement tous les détails : ce revêtement est mélangé avec de l’eau et est appliqué soit manuellement ou par pulvérisation au pistolet.
La 2e étape consiste à créer une carapace solide.
La Cuisson
On place les cadres dans un four, cela s’appelle le “décirage”. La cire liquide (à 300°C) s’écoule pour laisser exactement sa place au métal. On poursuit par une “cuisson-étuvage” prolongés du moule (700°C) pour éliminer toute vapeur d’eau et autres substances étrangères organiques. On retourne ensuite à 350°C pour la coulée du métal.
Encore chaud, le cadre est descendu dans une fosse qui est comblée avec du sable sec pour renforcer la résistance du moule.
La Coulée
À l’issue de la cuisson, s’effectue la fusion. On chauffe jusqu’à 1200°C des lingots de bronze qui se liquéfient. Le creuset, en graphite (carbone naturel cristallisé), est happé du four et mis dans le brancard. La coulée, aux environs de 1140°C, est effectuée par l’orifice au-dessus du cadre (bol de coulée). Lorsque jaillit le trop-plein par les évents, tout l’air a été chassé par le métal qui remonte et le cadre est rempli.
Le Décochage
Après refroidissement, le “décochage” est l’opération à suspens, qui consiste à casser la carapace réfractaire pour dégager et découvrir le bronze : instant de vérité, d’émotion mêlée d’inquiétude et de libération. C’est la “naissance du bronze”.
La Reparure et la ciselure
Le travail consiste à scier les jets et les évents, soudure pour reboucher les trous (clous de maintien).
La ciselure consiste à faire disparaître les défauts du métal, en martelant la surface du bronze avec de petits outils, dans la fidélité du modèle original.
C’est à ce moment que sont sculptées la signature et le numéro d’épreuve de l’œuvre d’art.
Le fondeur ajoute son cachet de fonderie et l’année.
La Patine
L’ultime étape, et non des moindres, la patine, véritable alchimie, consiste à donner la teinte et à protéger le métal par une série d’oxydations à chaud.
Une fois la couleur souhaitée obtenue, on applique de la cire sur l’œuvre pour lui donner son aspect brillant. Certaines œuvres ou pièces peuvent avoir un traitement de surface supplémentaire. (polissage, vernis, dorure, argent, ou effet vieilli).